Sept 2020

Nouvelles études. Nouvelle vie. Nouvel avenir. Que du neuf depuis ce fameux fin janvier qui m’a permis de me débarrasser de la version obsolète de ma vie. La mise à jour est faite. Grâce à la nouvelle version, j’obtiens des nouvelles fonctionnalités comme sourire, respirer et vivre.
Arrêter mes précédentes études et me réorienter ont été la meilleure décision que j’ai su prendre. Mon corps a pris le dessus sur ma tête, la forçant à relever la tête du sable. Cette période sombre m’a permis de mieux apprécier et accepter la lumière, qui amène avec elle le repos et la sérénité.
Bon je vais être un peu plus claire : ayant arrêté mes études de kinésithérapie qui n’étaient plus compatibles avec mon état de santé, je me suis mise au repos depuis fin janvier. En mai, j’apprends mon admission dans un IUT qui me permettra d’obtenir un DUT en Information communication Option métiers du livre et du patrimoine. En août, je déménage à Paris. J’ai aussi une nouvelle coupe de cheveux, un nouveau mec et surtout un nouveau club équestre. C’est dingue le nombre de centres équestres que j’ai connu en l’espace de 2 ans, j’ai l’impression d’avoir commencé l’équitation il y une éternité. J’ai eu la chance de progresser rapidement, ce qui m’a finalement permis de compenser tous les cours manqués J’aime rencontrer de nouvelles personnes, de nouveaux chevaux, me familiariser avec d’autres installations, d’autres décors… Ma rentrée équestre se fera dans les prochains jours. Les stages intensifs effectués cet été ont étanché ma soif d’équitation, dont j’ai été privée à cause de mes problèmes de santé puis à cause du confinement. Contrairement à mes débuts dans l’équitation, j’éprouve moins d’excitation et d’appréhension à l’approche de la rentrée équestre. Je me suis assagie, mûrie et plus dans la mesure, mais la passion n’a pas changé. Sans m’en rendre compte, j’ai appris à évoluer à mon rythme et à mieux accepter mes difficultés. Certainement parce que je me mets moins l’impression depuis que j’ai quitté le projet de compétition « jeunes talents ».
J’ai bien failli ne pas pouvoir m’inscrire dans un nouveau club : les clubs parisiens sont saturés le week-end ou jes horaires ne correspondent pas à mes disponibilités durant la semaine. J’ai fini par trouver une écurie bien sympathique et toute mignonnette, dans la petite couronne. J’espère que
j’arriverai à bien m’y intégrer malgré ma déficience visuelle. Nouvelles études. Nouvelle vie. Nouvel avenir. Que de nouveaux projets en perspective

Amy C.

04/05/20

Dure réveil mais réveil agréable. C’est à 7h que je me lève ce matin, après 3h de sommeil. Le confinement a complètement perturbé mes horaires de sommeil. Nous maudissons tous ou presque le son de nos réveils et manquons de courage pour quitter ce lieu si paisible que nous appelons un lit. A moitié endormie, j’ouvre mes fenêtres : l’air frais du matin m’aide à ouvrir le deuxième œil, mais surtout me procure un sentiment à la fois agréable et nostalgique, depuis le début du confinement. Ce sentiment est provoqué par un souvenir de mon premier concours de dressage, qui a eu lieu il y a presque tout juste un an. J’en garde un bon souvenir, malgré le stress et les nombreux imprévus de cette journée dont les images m’accompagnent ce matin sur mon trajet vers Paris. Les compétitions et leur ambiance bon enfant me manquent énormément : entre mes contre-indications médicales et le confinement, je n’ai pas pu concourir durant ces douze derniers mois. Quand est-ce que je vais pouvoir dérouler une reprise ? Quand est-ce que je vais pouvoir voler à un mètre du sol ? Et surtout, quand est-ce que je vais pouvoir râler après m’être salie les mains avec du crottins ? Même curer des sabots me manque. Oui, les chevaux me manquent avant tout.

Alors que la question d’une possible réouverture prochaine des centres équestres me préoccupait, j’ai eu le plaisir de tomber sur un article où la FFE et le ministère des sports annoncent une reprise des activités après le 11 mai, ainsi que les mesures de protections qui seront mises en place pour les cavaliers. Cavaliers comme propriétaires attendons tous ce moment qui nous permettra de nous adonner de nouveau à notre passion et relancer l’économie des écuries. Vivement le déconfinement et les galops dans les champs.

Chevalement vôtre,

Amy C.

14/04/20

Après le réveil, il m’arrive souvent de consulter mon fil d’actualité. Parmi les nouvelles, je tombe de nouveau sur un article exposant la difficulté des centres équestres à joindre les deux bouts, en cette situation de crise sanitaire et économique. Aujourd’hui, c’est au tour de France Info Occitanie de mettre en lumière le sujet. L’article a pour titre « Centres équestres et coronavirus : des établissements menacés par le confinement ». On ne peut pas faire plus explicite. « Faillite », « mesures gouvernementales insuffisantes » et « crise sans précédent » sont des expressions qui témoignent du risque des écuries de mettre la clé sous la porte. L’article met particulièrement en avant le manque de stocks de fourrage et « le risque de cheptels voués à l’abandon et à la maltraitance suite au manque de trésorerie du club ». Espérant éviter une telle situation, le comité régional d’équitation d’Occitanie demande la création d’un fonds d’équitation. En résumé, la faillite et le manque de soin des chevaux hantent l’esprit des propriétaires.

Nous, cavaliers et élèves de club, pouvons-nous agir à notre échelle face à cette situation ? Le centre équestre Le Teinturier a une cagnotte en ligne. Pour ceux qui veulent soutenir le club, voici le lien : N’hésitez pas à savoir si vos clubs ont besoin de ressources financières pour sauver leurs écuries (via les sites internet, les pages Facebook…).

Cela ne fait que deux mois et demi que je monte dans le mien, en région parisienne. Pourtant, je m’imagine mal quitter ce centre et j’ai hâte d’y retourner, en espérant que la propriétaire n’aura pas de problèmes dans les semaines à l’avenir, tout comme les autres écuries et ceux qui pratiquent d’autres sports. Tous cela ne sera plus qu’un mauvais souvenir et nous pourrons reprendre le cours de nos vies, en ressortant grandis de cette expérience et profitant davantage de ce qui nous est donné.

Bon courage et bonne journée à tous,

Amy C.

13/04/20

Désespérée, Triste, Déprimé, Pieds

Il est 00h15 quand je décide de reprendre l’écriture, après plusieurs mois d’arrêt. En effet, la bombe a fini par exploser. J’ignorais volontairement le compte à rebours, ce qui était tout sauf intelligent. La bombe m’a réduite en tas de cendres. La maladie, le stress et la fatigue ont eu raison de moi, donc au revoir les études et l’équitation, et bonjour à Mme Neurologue et M. Psychiatre. En effet, comme si je n’avais pas assez de problèmes de santé, la dépression s’est rajoutée au cocktail. J’aurai dû comprendre depuis longtemps que me reposer, prendre soin de moi et arrêter de courir dans toute l’Ile-de-France pour mes diverses activités n’étaient pas des options. Tout le monde avait prévu ma destruction, sauf moi. Têtue, je me prenais pour Wonder Woman et pensais que je pouvais vaincre tout et n’importe quoi. J’ai gagné bien des batailles étant enfant, ce qui m’a fait croire que j’étais invincible et qu’on ne pouvait me terrasser. Je me rends désormais compte que je n’étais pas aussi résistante que je le pensais et ce mauvais jugement m’a fait descendre de mon piédestal, provoquant ainsi une chute longue et douloureuse.

Après des moments de doute, je considère qu’arrêter mes études avant même d’attendre la fin d’année a été la meilleure décision que j’ai prise dans ma vie, je pense, d’autant plus que j’ai pu reprendre l’équitation, ayant l’esprit beaucoup plus serein. Je n’aurai pas dû stopper cette activité qui est mon essence de vie et aurai sans doute limité la dégradation de mon état de santé. Le repos et ma passion m’ont permis de me rétablir et de convaincre ma neurologue de me fournir un certificat pour concourir de nouveau. J’attendais donc avec impatience la date du 31 mars 2020 qui devait correspondre à mon retour sur les terrains de concours, en CSO. Merci au Covid-19 pour m’avoir permis de vivre pleinement mon 1er concours de l’année. Ce n’est pas grave, ce n’est que partie remise. Je crois que le Phoenix renaît doucement de ses cendres.

Restez chez vous et bon courage aux centres équestres,

Amy C.

31/10/19

Perdue, je me noie dans l’incertitude. Mon avenir et mes projets se mélangent et se bousculent dans ma tête, ne sachant plus quoi est ma priorité. Ma tête travaille sans efficacité, si bien que mon corps ne répond plus. J’ai besoin de travailler, j’ai besoin de me reposer. L’épilepsie et mon mal-être ont foutu un sacré chantier sur ma route devenue rocailleuse, mais l’équitation me permet de la survoler et d’atteindre les cieux avant de retomber. Aïe, la chute est brutale.

Alors, que dois-je faire ? Devrais-je arrêter mes études et prendre le risque de ne plus pouvoir financer ma passion ? Ou devrais-je continuer à étudier sans âme et mettre mon bonheur entre parenthèses ? Comment puis-je prétendre soigner les gens alors que je ne me soigne pas moi-même ?

Depuis gamine, je m’afflige une discipline de fer. Maintenant adulte, j’exprime mon ras-le-bol, peut-être enfoui depuis des années avant d’émerger. Ma patience était nourrie par l’espoir d’avoir une vie meilleure, mais aujourd’hui elle ne l’est pas car j’ai déclenché un processus d’auto-destruction. L’équitation ralentit ce processus, mais n’inverse pas la tendance. Où est le code ? Ah oui, c’est moi. Il faut que je prenne une décision avant que la bombe n’explose.

Amy C.

05/10/19

C’est avec des maux de tête, une grosse fatigue et un sentiment de frustration que je me lève ce matin. Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas sentie aussi mal. Je me force à aller faire les courses pour le week-end. En attendant l’ouverture du supermarché le plus proche de mon école, j’appelle le centre équestre où je devais faire ma rentrée, après deux mois sans être montée à cheval. Au bout du fil, je reconnais la voix de l’un de mes moniteurs préférés. Je lui annonce que pour le moment je ne peux monter et que je ne serai pas présente pour ma reprise prévue en fin d’après-midi.

Encore une fois, j’ai voulu faire l’autruche, oublier que mon épilepsie pouvait parfois m’empêcher de monter, suivre mes cours, poursuivre mes activités… Il y a des moments où je me demande qui est le plus handicapant entre ma déficience visuelle et l’épilepsie. Celle-ci s’est de nouveau manifestée, après des mois d’absence. J’enchaîne des séries de crises depuis hier, ce qui m’a valu un petit tour aux urgences après avoir tenté de rester au Salon de la Rééducation et de la Kinésithérapie à Porte de Versailles. Obstinée comme j’étais et prétextant que tout allait bien, je ne facilitais pas le travail des secouristes qui souhaitaient prendre mes constantes et m’emmener à l’infirmerie. Il a fallu l’intervention des pompiers après une troisième crise pour m’obliger à quitter le Salon. J’ai eu la chance d’être accompagnée d’une superbe camarade qui a su prendre soin de moi et me résonner. Je comprends que j’ai besoin de repos et que je dois éviter les risques de chute. J’étais prête à annuler tout ce que j’avais prévu ce week-end, mais pas l’équitation. J’ai pris une claque quand l’urgentiste a énuméré les sports à éviter. Évidemment, je savais déjà tout ça, mais encore une fois j’avais du mal à comprendre que je suis humaine et que je ne suis pas à l’abri d’un accident.

Après les courses, je m’endors et me réveille au milieu de l’après-midi. En désactivant le mode « avion » de mon téléphone, je reçois un nouveau mail de Julien : nous avons commencé à planifier les prochains stages et compétitions. Avec un pincement au cœur, je lui explique que ce ne serait pas possible pour moi de monter à cheval si mes crises ne s’atténueraient pas. Je laisse cette inquiétude dans un coin de ma tête pour me replonger dans mon sommeil. On verra bien ce que nous réserve l’avenir.

Amy C.

26/09/19

Aujourdhui, je présente le thème de mon mémoire de fin d’étude à l’ensemble de ma promotion et à l’une des coordinatrices de mon école de masso-kinésithérapie. J’y réfléchis depuis l’an passé, tergiversant entre plusieurs thèmes. Ce n’est que lundi que je me décide à présenter « Les pathologies chroniques rencontrées chez les cavaliers de haut niveau » et à préparer une fiche et mon oral de présentation. Sans les encouragements précieux de l’une de mes bonnes amies, je n’aurais pas pris la peine de commencer mes recherches à ce sujet. Encore une fois, j’avais laissé la peur dicter ma décision : je craignais que mon thème ne soit accepté, et dans le cas contraire, l’idée d’avoir comme directeur de mémoire le prof que je n’appréciais guère me terrorisait : nos directeurs sont attribués en fonction de nos thèmes, et le prof en question travaille à l’INSEP*.

Afin d’éviter que mon stress n’atteigne son paroxysme, je décide de passer après le premier oral d’un camarade. Je tends ma fiche à notre coordinatrice. Debout, mes notes entre les mains, je me cache à moitié derrière mes feuilles et essaie d’ignorer mes tremblements. Pourquoi ai-je choisi ce thème, qu’est-ce qu’il m’apporte sur un plan personnel, qu’est-ce que je peux apporter à la profession… J’optimise bien les cinq minutes accordées. S’ensuit dix minutes de questions-réponses avec mon audience. À la fin de cet échange, je comprends que je dois cibler mon travail, trop vaste pour un mémoire, à mon grand regret. Je m’oriente donc vers la prévention des lombalgies chez les cavaliers de haut niveau. Me connaissant, je changerais peut-être d’avis. Après tout, j’ai jusqu’à fin 2020 pour me décider…

Amy C.

*Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance

19/09/19

Bon. Le ridicule ne tue pas. Aujourdhui, je me sens particulièrement fatiguée. Je décide donc de faire une sieste après ma journée de cours. Mauvaise decision : j’oublie mon rendez-vous chez la psychomotricienne. Je m’en rends compte dès mon réveil. Je rallume mon téléphone, m’attendant à recevoir un appel manqué et un message vocal sur mon répondeur. C’est finalement un texto que je reçois pour m’informer que la psychomotricienne m’attendait. Je réponds en lui présentant mes plus plates excuses et pour convenir d’une autre date. Je me sens honteuse, c’est bien la première fois que j’oublie un rendez-vous. Tant pis,, le travail sur mon stress attendra.

J’essaie de me motiver à passer le reste de la soirée à réviser, mais ma fidèle amie Motivation n’est pas au rendez-vous. Faut dire qu’elle me pose régulièrement des lapins ces derniers mois. Je me mets donc à écouter de la musique en rangeant ma chambre et consulter les actualités sur mon smartphone. Je laisse échapper un soupir quand j’ouvre la page de Grand Prix, annonçant un nouveau décès, celui d’une jeune cavalière normande d’endurance. Cette fois-ci, je ne laisse pas le doute m’envahir et me décourager. Oui, l’équitation fait partie des sports les plus dangereux, mais non, je n’y renoncerai pas.

Amy C.

16/09/19

C’est parti pour une nouvelle semaine de cours. Sur le trajet qui m’emmène à l’école, je pense à mon évolution de cavalière. Étant donné que j’ai commencé l’équitation l’an dernier, cʼest peut être un peu tôt pour parler d’évolution. Cependant, tellement de choses se sont passées en si peu de temps. Jamais je n’aurais cru pouvoir monter à cheval un jour, encore moins faire des concours. D’ailleurs, pourquoi concourir ? Comme me l’a fait remarqueru Julien, je n’ai pas l’âme d’une compétitrice et je dois apprendre à m’être mon cheval et moi en valeur. De plus, c’est Julien qui m’a poussée à m’inscrire dans un club pour pouvoir monter régulièrement et avoir le niveau nécessaire pour concourir. Je pense que sans lui l’idée n’aurait pas germée dans mon esprit, que je serais restée dans ma zone de confort et que je n’aurais pas pris mon courage à deux mains pour oser me présenter à un concours. Je me souviens avoir longtemps hésité quand des monitrices de mon club m’encouragaient à participer à des compétitions.

Alors, pourquoi ? Prouver à moi et à ma mère que je suis capable d’accomplir quelque chose dans ma vie, à travers une activité que j’aime. Quand je regarde une vidéo de moi à cheval, j’imagine toujours que ma famille la voit également. Je ne veux pas de félicitations ou de commentaires, je souhaite juste qu’elle voit ce que fait le vilain petit canard. La compétition me motive à me dépasser, mais surtout à effectuer un travail mental énorme sur moi-même. J’ai besoin de changer pour vivre plus sereinement. Le sport de compétition oblige aussi à se canaliser, à être réactif et apprend à faire abstraction des parasites qui peuvent perturber la performance. Ce qui me plaît également c’est la relation qu’on instaure avec notre monture. Une belle performance résulte en partie de l’entente entre les deux coéquipiers. Enfin, montrer sur les terrains de concours l’équitation sensitive prônée par Julien et son association est quelque chose qui me tient vraiment à cœur. Cette façon de monter mérite d’être connue et d’avoir plus de reconnaissance.

Amy C.

13/09/19

Après m’être bourrée la tête de neuro-anatomie, je me rends chez la psychomotricienne. Comme depuis le début de la semaine, je n’ai pas le temps de manger et me poste devant le bureau. Les deux minutes d’attente ont suffi à me rendre anxieuse sur ce qui m’attend derrière cette porte. C’est la deuxième séance, celle du bilan initial.

La psychomotricienne m’invite à entrer puis m’explique le déroulé de la séance. Elle réussit à me rassurer. J’espère qu’elle trouvera l’origine de mon problème d’orientation dans l’espace. Le bilan commence : je passe haut la main les premiers tests d’orientation et de mémorisation. L’un d’eux consiste à atteindre un point B avec pour contrainte des nombres de pas imposés, ce qui me fait penser aux exercices de foulées. C’est sur le dernier test, qui combine projection dans l’espace et mémorisation, que mon problème se révèle. Je tombe de haut quand la professionnelle m’apprend que mes difficultés ne sont dues à un manque d’exercice de mon cerveau, mais au stress. En effet, d’après elle, je présente de bonnes aptitudes, mais le stress vient parasiter ma mémorisation dès que je me sens en difficulté et me paralyse. Mon manque de confiance en moi prédomine sur ma capacité à mémoriser un parcours d’obstacles. Je laisse une larme s’échapper : c’est une larme de colère et de tristesse, une larme qui exprime mon ras-le-bol. Oui, j’en ai marre qu’on me répète la même chose, qu’on me dise que mon problème, c’est le stress. Celui-là me suit partout, que ce soit dans ma scolarité, mes activités et dans ma vie personnelle.

La psychomotricienne me demande si je connais l’origine de ce mal, je lui réponds oui. Elle me propose donc de baser les prochaines séances sur de la relaxation, et de voir un psychothérapeute. Mon manque de confiance en moi est maladif et j’essaie de le combattre depuis l’enfance. Je le considère comme un handicap avec lequel je me suis construite. Il est si bien ancré que j’ai mis du temps à comprendre qu’il était responsable de beaucoup de mes problèmes, à la fois physique, mental et social. Amy, arrête de t’inventer des causes, ton ennemi numéro 1 est en face de toi.

Amy C.